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Publié : 27 septembre 2016

La nourriture du futur

Bon appetit !

Que mangeras-tu demain ?

Les insectes, notre nourriture du futur ?

Au-delà de la viande

Une solution alternative consiste à se nourrir d’une viande d’animaux moins communs. Ce sont toutes les innovations qui tournent autour de la consommation d’insectes comestibles. Cette consommation est notamment encouragée par la FAO en raison de leur grande valeur nutritive : les insectes sont riches en graisses, en vitamines et en minéraux et leur teneur en protéines est proche de celle de la viande traditionnelle. Plus de 1900 espèces d’insectes sont d’ailleurs comestibles et consommées dans le monde : coléoptères (scarabées, etc.), chenilles, abeilles, guêpes, fourmis, sauterelles, criquets, grillons, termites, punaises, cigales, etc. Ils peuvent être consommés soit directement, soit sous la forme d’une pâte. Par ailleurs, l’impact environnemental de la production d’insectes est beaucoup moins important que la production de viandes traditionnelles. Des entreprises se sont ainsi spécialisées dans ce secteur, comme la société française Micronutris, qui se présente comme la « première société européenne spécialisée dans l’élevage et l’élaboration de produits à base d’insectes comestibles destinés à l’alimentation humaine ». Elle commercialise notamment des biscuits, des chocolats et des macarons avec des insectes. Il en est de même des sociétés Exo Protein ou Ynsect. Ce recours aux insectes est notamment prônée pour les pays du Sud où environ deux milliards de personnes s’en nourrissent déjà et alors même qu’un peu plus de 800 millions de personnes sont actuellement sous-alimentées dans le monde et quelque deux milliards souffrent d’un déficit en micro-nutriments (minéraux, comme le fer, l’iode ou le zinc, et vitamines A, B et C). Une expérience intéressante, appelée Toumou’Délice, a été tentée en 2014 au Burkina Faso. Il s’agit de sachets de chenilles fraîches précuites qui ont à la fois une excellente qualité nutritionnelle et une durée de conservation assez longue (18 mois) dans le but d’habituer la population locale à manger ce type de nourriture et de lutter aussi contre la malnutrition qui sévit dans le pays.

La solution la plus radicale semble être néanmoins l’idée d’une poudre nutritive susceptible de se substituer à toute autre forme d’alimentation et en particulier à la viande. C’est le cas de la poudre nutritive de la société Soylent. Il s’agit d’une poudre blanche que l’on mélange avec de l’eau et qui est censée contenir tout ce dont le corps humain a besoin : vitamines, minéraux, acides aminés, calories, mais aussi du gras – de l’huile d’olive et un peu d’huile de poisson… – et aucune des toxines qui se trouvent dans de nombreux aliments. Elle peut être consommée à la place de toute autre forme d’alimentation. Elle est aussi jugée économique par son créateur, le jeune ingénieur américain Rob Rhinehart, puisqu’elle s’élève à trois dollars par repas ou à 100 dollars par mois.

La consommation d’insectes et d’algues nous rappelle que les ressources de Dame Nature sont loin d’être épuisées, et que nos habitudes alimentaires peuvent évoluer rapidement. Le sushi s’est imposé en une génération – qui auparavant aurait accepté l’idée de manger du poisson cru ? Avec les produits transgéniques et la viande de synthèse, l’humanité se déplace encore d’un cran vers une artificialisation des produits qu’elle consomme. Mais là encore c’est une histoire longue qui trouve de nouveaux développements : il y a 10 000 ans, les épis de maïs, de blé ou de riz n’avaient rien de commun avec ceux d’aujourd’hui. Quant au bœuf, aux poulets et aux cochons, ils n’existaient pas. L’histoire s’accélère mais, surtout, elle continue.

Une des grandes problématiques alimentaires qui s’annonce est celle de la pénurie : eau potable, matière première, etc… C’est un constat ; la planète ne pourrait plus d’ici quelques dizaines d’années subvenir au besoin d’une population en constante croissance et avec un mode de consommation comme nous l’avons aujourd’hui.

Certains sont donc en train de penser au mode de consommation alimentaire de demain ; les substituts et autres méthodes pour rationnaliser ou utiliser à meilleur escient l’existant.

Dans cette réflexion, les insectes comestibles sont une piste de plus en plus fréquemment explorés. En effet, ils sont une source importante de protéines : et oui, plus que le poisson et la viande, et contiennent également divers minéraux et vitamines.

Pour certain, cette idée peut paraître un peu saugrenu, mais quand on regarde l’histoire de la gastronomie ; les civilisations ont toujours utilisés les insectes comme des éléments naturels de l’alimentation. Alors, finalement, envisager de manger les insectes propres à la consommation humaine (1600 aujourd’hui identifiés), c’est finalement revenir un peu sur revenir sur les traces de nos ancêtres.

Rien qu’un exemple pour se mettre en appétit, en ce qui concerne nos chères chenilles, elles possèdent des minéraux (le potassium, le calcium, le magnésium, le zinc, le phosphore, le fer et les vitamines). Pour vous donner un ordre de grandeur, 100 grammes de chenilles contiennent 53 grammes de protéines, lipides et glucides !

Hamburgers in vitro, fromages de synthèse, glu de porc, vache ou poisson transgénique… Le tout agrémenté d’une bonne pincée de chimie. L’industrie agroalimentaire multiplie les expérimentations, et commence à inonder le marché de ces nouveaux produits, davantage fabriqués en usines ou en labos que dans les champs. Objectif : nourrir la planète au moindre coût. Sans trop s’attarder sur les conséquences sanitaires et écologiques. Et sans pitié pour les cobayes que nous sommes. Basta ! vous présente le menu agro-industriel de demain. Miam !

Bon appétit !

Viena Pelo et Flavie Rocheron

www.bastamag.net

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